CAMPAGNE POUR LA PROMOTION DE L’EMPLOI DU BOUCHON EN LIÈGE FACE AUX BOUCHONS SYNTHÉTIQUES

Les sylviculteurs espagnols, soutenus par le secteur industriel du liège, ont présenté cette campagne comme la meilleure manière d’appuyer la durabilité d’un milieu naturel, comme le chêne-liège.

Le Salon International du Vin de Madrid a servi pour présenter Promocor de la Confédération des Organisations des Sylviculteurs d’Espagne (COSE).

Il convient d’indiquer que les ventes de liège ont subi une diminution au cours de ces cinq dernières années en raison de l’arrivée sur le marché d’autres fermetures synthétiques, dont certaines dérivées du pétrole, car, selon le secteur du liège, elles accusent injustement le bouchon naturel de "contaminer" des vins par des saveurs désagréables.

Ainsi, durant la période 2000-2005, la demande mondiale de bouchons de liège est passée de 20 à 16,300 milliards de bouchons, en raison des campagnes de discrédit contre le liège.

Dans ces conditions, avec un budget de 170 000 euros, dont 70 000 apportés par la Fondation Biodiversité du Ministère de l’Environnement, la campagne, entre autres actions, défendra l’emploi du liège, un produit naturel, dont dépendent par ailleurs de nombreuses familles du milieu rural, face aux autres matériaux artificiels.

En vue d’informer le consommateur sur les avantages du liège, la campagne a concerné aussi la distribution de 500 000 collerettes pour les bouteilles de vin à bouchon de liège, dont 200 000 réservées au domaine international et le reste à 17 caves de 15 appellations d’origine.

Dans ce sens, le président de l’Agrupación Sanvicenteña de Empresarios del Corche d’Estrémadure (ASECOR), M. Joaquín Rodríguez, a indiqué que cette initiative, a le soutien des industriels, car ils se sont rendus compte de la présence de groupes de pression qui discréditent le bouchon de liège pour favoriser les ventes de bouchons synthétiques et non naturels.

M. Joaquín Rodríguez a critiqué l’abus de l’expression "odeur ou saveur à liège" par une contamination due aux TCA (trichloranisols), alors qu’il s’agit d’un problème qui a été résolu grâce à la recherche et aux programmes de qualité en application dans le propre secteur.

Par ailleurs, cela ne concerne que quelques quantités limitées de vin qui ont été affectées par ce problème, a commenté M. Rodríguez, car "le liège est, de loin, le meilleur bouchage pour le vin".

Le responsable du liège de COSE, M. Joan Batey, a ajouté qu’il y a 300 ans que le vin est bouché avec du liège, soulignant l’importance de ce produit pour l’économie rurale et que la gestion d’un chêne-liège implique jusqu’à dix générations car cet arbre vit 250 ans.

Pour M. Batey, l’Union Européenne a la plus grande superficie de chêne-liège du monde. Par exemple, le Portugal a 860 000 hectares, l’Espagne 725 000 et l’Algérie 440.000 hectares, selon les données fournies par M. Miguel Elena, président d’IPROCOR (Institut du liège, du bois et du charbon végétal d’Estrémadure).

Avant l’attaque des autres bouchages synthétiques et pour mettre en valeur le liège, le responsable du liège de COSE a souligné qu’il est nécessaire d’engager une campagne qui puisse mettre en valeur le liège dont la mise en place de collerettes en donnant cinq raisons qui justifient l’emploi du liège.

La qualité du liège, produit naturel non contaminant issu du chêne-liège source de biodiversité, produit écologique et la mise en valeur la tradition de ce système de production qui n’affecte pas l’environnement, sont des facteurs à inscrire sur l’étiquette.

La fabrication du bouchon de liège suppose 85 % du chiffre d’affaire du secteur du liège en Espagne et dans le monde.